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Pour un “choc d’attractivité” dans la petite enfance

Pour un “choc d’attractivité” dans la petite enfance

“Nos crèches brûlent, et le président de la République regarde ailleurs”. C’est par ces mots révélateurs qu’un collectif, réunissant des acteurs de la petite enfance, a souhaité alerter le président dans une tribune parue dans le journal Le Monde en mai dernier.

Et pour cause, les auteurs pointent la principale cause des difficultés du secteur de la petite enfance : “la crise de la main d’œuvre”. La pénurie de professionnels touche en effet l’ensemble du territoire national et emporte avec elle des conséquences désastreuses : congés maladies et absences non remplacées, réduction des horaires d’ouverture, fragilisation des parents dans leur activité professionnelle.

« Le Gouvernement joue les pompiers pyromanes »

Face à ces difficultés, le gouvernement et certaines collectivités se trompent de recette et amplifient par leurs actions la crise actuelle.

Car oui, le gouvernement joue les pompiers pyromanes par la dérégulation des professions du secteur, par la réduction du temps de formation ou encore en ouvrant ces métiers à des profils non qualifiés.

Le département du Val-de-Marne déploie également une politique à contre-courant de l’Histoire par sa décision de fermeture de l’école d’auxiliaire de puériculture de Chérioux réduisant ainsi l’offre de formation sur notre territoire.

Dès lors, il est temps d’engager un choc d’attractivité à la mesure des enjeux du secteur et afin de prévenir les cas de maltraitance récemment mis en lumière par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales. Ce choc d’attractivité doit combiner augmentation des salaires et des places de formation, accroissement des taux d’encadrement et mise en place d’un plan de prévention pour faire face à l’usure professionnelle.

Ces mesures ont un coût bien sûr mais celui-ci est sans rapport avec les gains associés à cet investissement en matière de lutte contre les inégalités de destin et pour l’égalité femmes-hommes.

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Face à la crise démocratique, sortir du déni

Face à la crise démocratique, sortir du déni

La promulgation de la loi portant réforme des retraites le 14 avril a entériné la stratégie de déni démocratique assumée par le gouvernement.

Les différents instruments déployés pour “tenir en laisse” le Parlement et faire adopter cette loi ont certes été jugés légaux par le Conseil constitutionnel. Mais comment un gouvernement élu grâce à la mobilisation d’un front républicain et disposant d’une majorité relative a pu passer outre une mobilisation populaire sans précédent quitte à aggraver la crise démocratique à l’œuvre dans notre pays ?

Car le malaise démocratique est profond. Ses symptômes sont nombreux : défiance vis-à-vis des responsables politiques, sentiment de ne pas être représenté ni écouté par ses élus nationaux et locaux, abstention croissante, etc.

Parler de crise de régime ne semble plus tabou. C’est bien la légitimité même du président qui est en cause et qui ne peut plus simplement se déduire d’un résultat électoral. D’autant plus dans un contexte d’abstention massive. Emmanuel Macron est ainsi le président le plus mal élu depuis George Pompidou en 1969 si on prend en compte les votes blancs et nuls.

« Il est temps de “démultiplier la démocratie” ! »

Dans ce contexte, l’heure ne peut plus être au déni. Outre le retrait indispensable de la réforme des retraites, une révision constitutionnelle doit pouvoir être menée à son terme afin de faciliter l’organisation de référendums d’initiative partagée, systématiser le recours aux conventions citoyennes et créer des assemblées locales de citoyens qui seraient consultées sur l’ensemble des réformes nationales.

L’échelle municipale est également critique alors que Vitry a connu le taux d’abstention le plus important pour les villes de plus de 100 000 habitants lors des municipales de 2020. Les consultations locales doivent s’intensifier en prenant exemple sur la récente consultation des habitants afin de sélectionner le nom donné à la nouvelle place devant la médiathèque.

Il est temps de “démultiplier la démocratie” pour reprendre les mots de Bernard Manin !

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2023 : la rentrée sous le signe de l’austérité

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Nos services publics, un patrimoine en péril

Nos services publics, un patrimoine en péril

“Le service public est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.” C’est en ces termes que Jean Jaurès rappelait la centralité de nos services publics, ferments de la justice sociale et de la solidarité.

Le service public, ce sont des médecins, aide-soignantes, fonctionnaires d’État ou encore fonctionnaires territoriaux qui font vivre nos villes et villages de France et qui assurent la cohésion sociale dans notre pays.

Et pourtant, au nom de la rentabilité, les commanditaires et exécuteurs du service public rôdent. Ils diffusent de fausses évidences. Les fonctionnaires seraient trop nombreux, ne travailleraient pas assez. Tous les services publics sont ciblés, aucun n’est épargné.

« Quand s’arrêtera cette obstination libérale à vouloir réduire la dépense publique ? »

A l’échelle nationale, l’hôpital est en souffrance et la réponse du gouvernement ne semble toujours pas à la hauteur. De même, le projet dit “France Travail” apparaît comme une énième tentative pour mieux faire des économies dans la continuité de la saignée organisée par la réforme de l’assurance chômage à laquelle s’ajoute l’attaque sur nos retraites. Enfin, les fermetures de services publics se poursuivent au nom d’un sacro-saint impératif de mutualisation. Guichets de poste, maternités, écoles tout y passe.

A l’échelle locale, le gouvernement continue également à fragiliser les services publics assurés par nos collectivités. Régions fragilisées pour financer les transports en communs, départements confrontés à l’explosion de leurs dépenses sociales, communes asphyxiées financièrement par l’Etat par la mort programmée de leur pouvoir fiscal. Quand s’arrêtera cette obstination libérale à vouloir réduire la dépense publique ?

Vitry-sur-Seine est fière à cet égard de pouvoir maintenir ses services publics et de continuer à investir pour proposer à tous les Vitriotes et Vitriots, et en particulier les plus modestes, des équipements pour se soigner, apprendre ou encore faire du sport. C’est aussi dans cet esprit que nous sanctuarisons année par année notre budget consacré au personnel.

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Le gouvernement doit battre en retraite

Le gouvernement doit battre en retraite

Élisabeth Borne a annoncé ce mardi 10 janvier un recul de l’âge légal de départ à la retraite, passant de 62 à 64 ans, une accélération de l’application de la réforme Touraine de 2014 et la suppression de la plupart des régimes spéciaux.

Aujourd’hui, parmi les populations les plus précaires, 25 % des travailleurs ne vivent pas jusqu’à 62 ans, et ne peuvent donc pas profiter de leur retraite. Parce qu’elles travaillent davantage à temps partiel, et qu’elles ont souvent des carrières incomplètes, les femmes sont les premières victimes de ce système. Enfin, l’âge moyen du premier emploi stable étant actuellement à 27 ans, l’âge légal de départ, la durée de cotisation et le niveau des pensions condamnent les jeunes à la précarité à vie !

« Cette réforme inutile et injuste va fortement frapper les travailleurs ! »

Cependant, rien ne justifie une telle réforme. Le Conseil d’Orientation des retraites indiquait en 2021 que “la trajectoire est maîtrisée” jusqu’en 2070. En réalité, l’objectif de cette réforme est simple : faire des économies sur nos retraites ! En effet, le Gouvernement indiquait en 2022 à la Commission européenne sa volonté de réduire les dépenses publiques, et notamment les dépenses sociales (17 milliards d’euros en 2030). Cette réforme vise donc à compenser la baisse des impôts sur les entreprises, et notamment la suppression de la CVAE.

Cette réforme inutile et injuste, va fortement frapper les travailleurs, et notamment les plus précaires, les plus fragiles et ceux exerçant des métiers difficiles. Les seniors de plus de 50 ans en difficulté pour retrouver un emploi vont également voir leur période de chômage s’allonger.

Les élus du groupe socialistes et citoyens de Vitry appellent les Vitriots et Vitriotes  à se mobiliser massivement lors des manifestations organisées par les organisations syndicales contre cette réforme inique, et à poursuivre la mobilisation jusqu’à l’abandon de cette réforme des retraites !

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Interdiction des thérapies de conversion forcée en France

Interdiction des thérapies de conversion forcée en France

Vœu présenté par le groupe socialiste & citoyen pour la majorité municipale

Depuis le 17 mai 1990, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie par l’OMS. Néanmoins, comme l’indique l’étude publiée ce lundi 17 mai par Santé Publique France, à l’occasion de la « Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie », les personnes LGBTQIA+ sont plus exposées aux violences et discriminations, sujettes au mal-être et aux tentatives de suicide, à l’abus de substances psychoactives ou au renoncement aux soins. Ces maux sont le plus souvent liés, non pas à leur orientation sexuelle, mais à ce que les autres leur font subir. Vectrices de violences, des institutions peu scrupuleuses continuent de pratiquer des « thérapies de conversions » visant à changer l’orientation sexuelle d’individus non hétérosexuel.les.

Les techniques utilisées sont terrifiantes : chocs électriques, visionnage forcé de pornographies dites « hétérosexuelles », injection d’hormones… Ces actes de tortures sont effectués sur des citoyen.nes français.es sur notre propre territoire sans que la loi ne les protège.

En France, aucune étude ne permet de quantifier ce phénomène qui reste peu connu du grand public. Les chiffres états-uniens permettent de prendre conscience de l’ampleur du problème : en 2018, 698 000 LGBT adultes avaient subi des thérapies de conversion dont 350 000 adolescent.es. Les jeunes LGBTQIA + (Lesbiennes, Gay, Bisexuel.les et Transexuel.les) sont particulièrement ciblé.es par ces pratiques. La pression familiale pousse ces jeunes, souvent contre leur gré, à intégrer ces « camps de vacances ». Ces pratiques doivent cesser.

Nous ne pouvons pas tolérer ces actes barbares qui semblent sortir d’un autre temps. L’homosexualité, la bisexualité et la transidentité ne sont pas des troubles mentaux. Les thérapies de conversion sont non seulement inefficaces mais profondément nocives pour les individus concerné.es.

Les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ne sont pas des infractions reconnues par le Code Pénal français. Les institutions médicales ou religieuses (Courage International, Torrent de Vie…) qui pratiquent ces techniques profitent d’un flou juridique inacceptable dans un pays qui se targue de faire rayonner les droits humains dans le monde.

L’enjeu dépasse la question des thérapies de conversion, ces pratiques remettent en cause nos valeurs d’égalité, de liberté et surtout mettent en danger la sécurité et l’intégrité des citoyen.nes français.es sur le territoire. Des enjeux aussi graves transcendent les différents politiques et idéologiques. Actuellement, une proposition de loi « interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne » est étudiée à la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale.

En considérant les faits précédemment cités, nous émettons les vœux suivants :

• Nous appelons l’Assemblée Nationale à se saisir pleinement de cette problématique en votant cette proposition de loi et en assurant son respect par tous les moyens nécessaires.

• Nous appelons le gouvernement à mettre en place des mesures fortes pour assurer non seulement la sécurité mais également le bien-être des LGBTQIA+ en France.