Samuel Paty et Dominique Bernard. Deux professeurs lâchement attaqués dans ou devant l’établissement où ils enseignaient. Et pourquoi ? Parce qu’ils représentaient tous deux l’École, et de ce fait la République. L’enseignement, l’esprit critique, la liberté absolue de conscience. Ils avaient fait de leur métier une lutte de tous les instants contre l’obscurantisme.
Dans un monde où chaque conflit international, et dernièrement la relance du conflit israélo-palestinien par les attaques terroristes immondes du Hamas sur les populations civiles, donne lieu à des débats d’une extrême violence et encourage les extrémistes de tous bords, le métier de professeur.e est devenu dangereux.
Collectivement il en va de notre survie en tant que Nation de ne pas accepter cela et de s’engager dans la bataille. L’École de la République obligatoire, laïque et gratuite ne survivra pas si nous ne disons pas qu’aucune limite ne peut entraver la liberté de penser. Préserver ce droit fondamental c’est protéger l’enseignement public, le renforcer avec des moyens humains, financiers et matériels. C’est affirmer qu’il est le seul à accueillir tous les élèves, croyants ou non, sur un pied d’égalité.
Il est plus que jamais nécessaire de défendre l’École publique, de revaloriser le métier d’enseignant, d’assurer les remplacements, d’augmenter la présence de CPE, de créer de vraies cellules de soutien psychologique et social dans nos écoles, tant pour les enseignants que pour les parents et leurs enfants.
Plutôt que d’embaucher des contractuels à tour de bras, le Gouvernement doit s’interroger sur l’attrait du métier d’enseignant dans les conditions d’enseignement actuelles.
Cette réflexion devra venir après un nécessaire temps d’échange avec le corps enseignant, et celui-là même après un temps de recueillement. Le groupe socialiste et citoyen rend hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard et adresse tout son soutien à leurs proches et à leurs collègues.